Au-delà de la résilience

résilience, c’est devenu tendance d’en parler et de dire qu’on travaille à la développer. Et surtout, souvent, on parle de résilience quand on ne veut pas avouer parler de survie.

Une entreprise qui ne sait plus quoi faire pour sortir de ses difficultés dues aux conditions du COVID doit développer sa résilience. Souvent c’est surtout qu’elle doit trouver des solutions pour ne pas s’effondrer dans un futur proche.

Parler de résilience de cette manière nous éloigne (peut-être) de ce qu’est la résilience en profondeur : cette capacité pour un organisme à retrouver un état initial après des chocs.

le principe même de la résilience est le retour à un état initial. Or, aujourd’hui, le monde change tellement vite et est traversé par tellement de crises qui s’entrecroisent que le retour à l’état initial n’est ni possible, ni souhaitable.

*Source.*

Alors permettons-nous d’aller au-delà, pour ne trahir aucun concept, au-delà de la survie et au-delà du retour à la normale. Qu’est-ce qu’on observe chez le reste du vivant ?

  • Une capacité à s’adapter, à réagir par rapport à des chocs, d’en tirer des apprentissages pour réagir avec plus d’agilité aux chocs futurs. Avec le concept d’adaptation, on ne cherche rien à retrouver comme état, on cherche juste à développer une capacité d’agilité, de rebond, de mouvement et de dynamique dans tous types de conditions ou presque.
  • L’antifragile : “au-delà de la résilience et de la robustesse. Le résilient résiste aux chocs et reste le même; l’antifragile s’améliore”. L’idée est ici de s’améliorer, d’évoluer, de se transformer… Tout le temps ou presque.
  • Le principe de [[ syncronie ]] : “parvenir à être simultanément dans la réaction aux crises passées et dans la construction du futur”.
  • Le mouvement régénératif : quand un organisme se dégrade ce n’est jamais isolé, il vient enrichir par ce qu’il “perd” un autre organisme par le principe de “symbiose”. Ce qui est vivant est par définition régénératif, en évolution constante. Ce qui n’est pas le cas d’organismes observés isolés, exactement comme lorsqu’on regarde notre humanité qui est elle plutôt dégénérative…

Si l’on veut développer la résilience, faire survivre une activité, un business, la renforcer… J’invite ici à penser au-delà de la résilience et d’ouvrir la porte à d’autres principes inspirés du vivant.

Mais concrètement, comment mettre ça en place dans nos organisations ?

Nous avons déjà tous les outils, méthodes, principes et processus nous permettant d’aller au-delà : l’agilité, les démarches designs (dont le Design thinking), la bio-inspiration , l’effectuation, l’approche design systémique et par la complexité, l’économie bleu, l’économie circulaire, l’économie régénérative & symbiotique, l’intelligence collective, la gouvernance partagée… Et j’en passe…

Et tellement d’acteurs sur nos territoires qui sont prêts à agir, dans le sens de cette valeur crée qu’est développer le vivant et participer à régénérer ce qui est mourant. Au-delà de la résilience c’est surtout une nouvelle manière de faire société qu’il nous est possible d’aborder, mais faut-il encore nous donner l’opportunité d’y croire pour ouvrir les portes à ces changements.

Merci de votre lecture, vous pouvez me contacter sur liut.me/contact

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