guidebook de l'approche territoriale NEOZ
Introduction ✅
Qu’est-ce qu’une approche territoriale ?
L’approche territoriale est une manière nouvelle de construire des projets de territoire. C’est une évolution du développement des projets énergie, mobilité, alimentaire et plus généralement de transition des territoires. Jusqu’alors, chaque développeur privé ou publique tentait d’implanter des produits ou services sur les territoires pour répondre à ses propres intérêts de développement économique. Le risque? Mettre en place sur les territoires des solutions à certains besoin qui vont devenir des problèmes plus gros dans l’avenir.
- implanter des panneaux solaires sans s’assurer que les institutionnels, associatifs et autre privés soient dans la boucle du projet. En le découvrant trop tard, le chantier est arrêté causant beaucoup de pertes.
- mettre en place des partenariats avec certains acteurs et pas d’autres, créant alors des réactions de concurrences et des frictions qui peuvent immobiliser le territoire.
L’approche territoriale vient dé-risquer le développement de projets. comment?
- en s’assurant de ne rien mettre en place de manière isolée
- en s’assurant de développer des projets seulement quand il y a une vision claire et systémique des besoins du territoires, de ses acteurs et de ses habitants
- en s’assurant de faire AVEC les acteurs du territoire, en totale coopération et co-construction
- en s’assurant que les projets sont faisables et viables sur le long terme et qu’ils soient effectivement des projets de transition
Pourquoi une approche territoriale ?
C’est une solution pour s’assurer un réel co-développement du territoire, mêlant ainsi les enjeux économiques, politiques, écologiques et sociaux. C’est une solution pour s’assurer d’une bonne intégration d’un acteur privé (de l’énergie par exemple) sur le long terme, en totale synergie avec les autres enjeux du territoire.
Cette approche participe directement à revitaliser et régénérer un territoire
Voici un guide pour faciliter cette approche
Une démarche systémique
L’approche territoriale est une démarche complexe mêlant de multiples dimensions et parties prenantes. Il est donc nécessaire de voir le territoire comme un système où tout est lié : tout est en interaction et chaque action vient forcément impacter par répercussions les autres parties du système :
- Un choix politique vient impacter les acteurs producteurs et économiques
- Un choix de législation vient changer le cadre de contraintes
- Une implantation photovoltaïque vient impacter le paysage, l’acceptation sociale, etc.
Un premier plan d’action linéaire pour guider la compréhension
Pour guider dans le temps le développement de l’approche il est possible d’en définir les grandes étapes ainsi que les outils et méthodes pour faciliter et accompagner le travail de l’équipe.
Plan de chaque chapitre
- Les objectifs et éléments de l’étape
- Les méthodes pour réaliser
- Les postures à adopter
- Les outils à utiliser
Et pour rendre plus concret :
- cas d’études qui ont fonctionnés
- cas d’études qui ont touché un échec et qui n’ont pas rebondi
il est temps de se lancer sans le playbook 🚀👇
Explorer le territoire
environ sur 1 mois Vouloir travailler sur un territoire c’est comme vouloir travailler avec quelqu’un: avant de commencer le projet il faut déjà se rencontrer, se présenter, apprendre à se connaître, se faire confiance et ensuite seulement, écrire les premières lignes du projet commun.
Il faut s’assurer que l’autre personne est la bonne personne. Et bien pour un territoire c’est pareil: il faut s'assurer que c'est le bon territoire. En effet, il est très possible que le territoire visé ne soit pas adapté à votre projet, du moins, en l’état. Vous pourriez passer beaucoup de temps, d’énergie et d’économie à “forcer” un territoire alors qu’il suffit souvent de bien réaliser cette première phase de l’approche territoriale pour “dé-risquer” le choix du territoire.
Comment rencontrer un territoire? En l’explorant. Et qu’est-ce qu’explorer un territoire? Et bien c’est ce que nous allons présenter en détail dans cette première partie de l’approche territoriale. Partons à la rencontre d’un territoire…
Clarification préalable - comment définir un territoire et ses frontières?
partie en attente de rédaction…
Objectifs et éléments - les 4 axes d’exploration d’un territoire
l’exploration d’un territoire peut se réaliser avec le support d’une grille à 4 axes:
- physique, géographique (et les usages en place sur le territoire)
- acteurs et systèmes d’acteurs (rôles, rapports, relations, enjeux humains etc…)
- enjeux politiques
- enjeux & besoins éco-systémiques
accompagner d’une représentation visuelle de la grille 4 axes
L’espace physique & les usages
Il s’agit de bien prendre en compte le contexte géographie & physique du territoire, la topographie, les populations, l’occupation des sols : forêts, cultures, plan/cours d’eau, villes, communes, etc…
Connaître l’espace physique ainsi que la manière dont il est utilisé (les usages) permet de déterminer un cadre de contrainte nécessaire à tout projet de développement sur un territoire.
Ce premier axe permet en partie de répondre à la question : pourquoi choisir ce territoire? (mais ce n’est pas suffisant, il faut la totalité des 4 axes)
donner 2 exemples
vous pourrez prochainement télécharger un canvas qui va vous guider dans la synthèse de cet axe exploratoire.
Recherche & découverte des acteurs du territoire & des systèmes d’acteurs
Sur tous les territoires il y a des acteurs “leaders” engagés dans la dynamique du développement et ce n’est pas forcément les acteurs politiques. Ce sont des humains qu’on peut aussi reconnaître comme des “tête de ponts”, des animateurs de réseaux etc…
Repérer ces acteurs essentiels du territoire (nom, structure d’appartenance, fonction, éventuellement leurs idées et positionnements autour des enjeux du territoire) est nécessaire dès le début de l’exploration car dans tous les cas, vous serez amené à les rencontrer - si ça ne vient pas de vous ça viendra d’eux.
De plus, ces acteurs étant moteurs, les connaître vous permettra plus facilement de découvrir la diversité des réseaux et communautés en place sur le territoire ainsi que la qualité des relations entre ces réseaux.
Plus tard, vous devrez faire AVEC la plupart de ces acteurs et surtout vous ne devrez pas faire CONTRE… alors autant être conscient de toute la diversité présente sur le territoire dès le départ avec une vision claire de leurs besoins, leurs enjeux, leurs attentes, etc… vous allez devenir vous-même un des acteurs de ce territoire, cette analyse va vous aidez à trouver votre point d'entrée sur le territoire pour vous intégrer de manière la plus fluide possible.
Ce deuxième axe permet en partie de répondre à la question : pourquoi choisir ce territoire? (mais ce n’est pas suffisant, il faut la totalité des 4 axes)
donner 2 exemples
Modéliser visuellement le système d’acteurs
Il est plus aisé pour se projeter et comprendre de visualiser ces réseaux d’acteurs (qui est dans quel réseau, qui est connecté à qui, la qualité des relations etc…) - vous pouvez alors modéliser les systèmes d'acteurs avec des techniques très simple (pas besoin d’outils complexes ou de gros systèmes numériques)
donner 2 exemples de modélisations de systèmes d’acteurs
Découvrez un système d’acteurs exemple
Cette objet visualisation vous permet déjà à vous d’y “voir clair” et va également vous faciliter la présententation de votre exploration à d’autres acteurs en fluidifiant les échanges autour d’une ressource simple, commune et référence que vous allez pouvoir faire évoluer ensemble au fur et à mesure de vos compréhensions mutuelles. Sans un objet de cet ordre, très souvent, chaque acteur d’un projet est biaisé par son propre point de vue et ça risque de créer des débats qu’on peut facilement éviter.
En visualisant très clairement les types de liens et relations, s’il y a des coopérations en cours ou des oppositions, etc…vous allez ainsi prendre conscience de la dynamique humaine du territoire vous permettant d’anticiper une stratégie pour que votre intégration sur face le plus possible “en douceur”.
vous pourrez prochainement télécharger un canvas qui va vous guider dans la synthèse de cet axe exploratoire.
Enjeux & besoins identifiés par les responsables politiques du territoire
Par défaut, chaque territoire a déjà des acteurs institutionnels déclarés comme “responsables politiques” du territoire (sur différentes échelles, com, com-com, département, région…). Lors de l’exploration de l’axe 2 (systèmes d’acteurs) vous les avez certainement découvert. Ce 3ème axe va vous inviter à creuser plus spécifiquement leurs enjeux et leurs contraintes. En effet, travailler avec un territoire veut nécessairement dire travailler avec les politiques en place sur le territoire.
- Quelle est la priorisation politique des enjeux du territoire? Le climat, la biodiversité, l’autonomie et la résilience, les activités économiques, sociales, culturuelles, etc…?
- Est-ce que vous êtes bien conscient de cette priorisation?
- Par qui les enjeux politiques sont-ils portés?
- Est-ce que votre projet s’inscrit dans les priorités politiques du développement du territoire?
Exemples : le besoin de reconquête de terres agricoles et d'une irrigation adaptée et durable en Pays de Fayence, le retrait des aides ICHN (indemnité compensatoire de handicaps naturels) dans la Piège, la transition écologique, notamment la volonté de devenir TEPOS (Territoire à énergie positive) et la phytodépendance dans le Gers, la sécheresse dans l'Allier etc...
Attention ici : les enjeux politiques et leur priorisation sont très souvent hypothétiques. En effet, les politiques sont portées par des humains qui ont des engagements par rapport à un électorat - ce qui rend biaisé la priorisation d’un point de vue du territoire. Ce n’est qu’une version à mettre en regard avec les autres axes de l’exploration.
Dans notre exploration, nous cherchons avant tout à "croiser" les enjeux pour déterminer une approche systémique du territoire incluant une redéfinition communes des enjeux et surtout une priorisation intelligente et justifiée. En effet, les acteurs politiques diront que leurs enjeux sont prioritaires tout comme les acteurs écologiques et économiques.
La démarche de l’approche territoriale prend en compte la complexité des points de vues en présence et permet ainsi d’agir au plus juste des besoins du territoire sans avoir à “choisir son camp”.
Ce troisième axe permet en partie de répondre à la question : pourquoi choisir ce territoire? (mais ce n’est pas suffisant, il faut la totalité des 4 axes)
donner 2 exemples
vous pourrez prochainement télécharger un canvas qui va vous guider dans la synthèse de cet axe exploratoire.
Enjeux & besoins éco-systémiques
Cette autre axe d’exploration permet de se libérer des enjeux hypothétiques précédents et de repartir d’une observation neutre et nouvelle du territoire.
En, effet, les hypothèses des acteurs actuels sont peut-être fausses si elles ne partent pas d’une réelle étude complète et systémique, en dehors de tout enjeux personnel.
Quels sont les services dont l’écosystème a besoin? Que l’écosystème peut apporter? Nous considérons pour cet axe le territoire comme un écosystème vivant : de quoi a-t-il besoin pour être en pleine santé? Qu’est-ce que les humains apportent actuellement qui va dans ce sens et au contraire, qu’est-ce que les actions humaines détériorent objectivement parlant?
Il convient de prendre en compte les “services” d’un territoire, ses organes nécessaires à son fonctionnement :
- Approvisionnement en ressources Qu’est-ce que le territoire apporte comme service de production (boire, manger, social, air, etc…)
- Régulation des flux et fluides régulations de la biodiversité (et notamment des pathogènes, nuisibles, prédateurs…), du climat, des usages, des inondations
- Socio-culturel Quels services sociaux culturels produit ce territoire ? (tourisme, paysages…)
- Soutien & maintien eau / air / terre (grand cycle de l’eau : protection des ressources en eau, gestion des inondations… ; cycle du carbone: forêt/prairie = puits de carbone)
Quels sont les organes du territoire en santé et malades ? Quels organes semblent manquer ?
Créer une modélisation systémique du fonctionnement du territoire
Comme on le ferait pour représenter le corps humain, le faire pour le territoire.
- Visualiser les éléments, les organes
- Visualiser les flux et les interactions entre les éléments
- Qualifier les parties en santé et les parties malades
Ce quatrième axe permet en partie de répondre à la question : pourquoi choisir ce territoire? Cet axe d’exploration est un peu particulier: il permet de faire synthèse et de croiser les informations des 3 autres axes précédent. C’est cette exploration et modélisation éco-systémique qui va vous permettre une bonne lecture du terrtioire et qui va vous fournir le nécessaire pour prioriser et décider si ce territoire est adapté ou non à votre projet.
donner 2 exemples
vous pourrez prochainement télécharger un canvas qui va vous guider dans la synthèse de cet axe exploratoire.
👉 L’exploration permet ainsi d’affiner au fur et à mesure la délimitation du champ disponible au projet.
En croisant ces 4 couches d’études il est possible de déterminer avec précision le champ d’action possible et de prioriser les prochaines étapes.
Voici quelques questions principales à se poser :
- Quelles informations manquent ? Qui les détient? Ce qui donne les prochaines personnes à rencontrer
- Quels acteurs semblent nécessaires pour le projet? Avec qui se mettre en lien? Qui mettre en lien?
- Est-ce que le projet peut effectivement apporter du soin au territoire? Est-ce qu’il faut réviser le projet pour l’adapter? Ici je parle du projet de celui qui initie l’approche territoriale comme un acteur de l’énergie par exemple.
- Est-ce qu’on doit redéfinir la définition et les limites du territoire cible du projet?
Vous allez ainsi procéder par itérations et en aller-retours:
- s’il vous manque des informations il vous faudra continuer les explorations par axes et les compléter
- avec ces informations en plus, mettre à jour l’axe 4 qui permet de croiser toutes les informations du territoire et de créer un objet de décision
- suite à nouvelle analyse, redéfinir ou réorienter le projet
- s’il manque encore des informations, continuer la phase exploratoire…
Arrivera un moment où vous sentirez que vous aurez toutes les informations nécessaire pour être pleinement conscient du fonctionnement du territoire. Vous saurez comment intégrer votre projet, par quel point d’entrée et en lien avec quels acteurs principaux. Vous pourrez ainsi raffiner votre stratégie d’entrée sur le territoire et rentrer serrainement dans l’étape suivante de l’approche territoriale: l’initiation des coopérations.
Si votre exploration vous indique que ce n’est pas le bon territoire, vous aurez la matière nécessaire pour redéfinir votre territoire ou plus radicalement vous désengager d’un territoire qui comporte trop de risque pour lancer une nouvelle exploration ailleurs.
Autre effet intéressant de l’exploration d’un territoire: peut-être que votre projet en l’état n’est pas adapté mais grâce à votre recherche il sera possible de détecter d’autres opportunités pour d’autres projets… en effet, la logique d’approche territoire n’est pas forcément de trouver la place adaptée pour votre projet mais aussi de travailler à rafiner votre projet pour qu'il réponde mieux aux besoins des territoires.
Quelle méthode employer pour l’exploration du territoire ?
Outils online & réseaux sociaux
En général les associations créent une page ou un groupe Facebook : C’est le bon réseau social pour découvrir les communautés d’acteurs locaux et citoyens engagés. Ces espaces numériques permettent d’entrer directement en lien et de découvrir les acteurs “leaders”, très souvent ceux qui créent les groupes et qui animent les communautés. Les mairies, les élus ou les entreprises locales sont très souvent au moins déclarées et à jour sur LinkedIn également. Cette démarche permet de découvrir les liens présents ou absents et facilite la cartographie des acteurs. Elle permet également de récolter les informations pour contacter directement ces acteurs.
Interroger les amis/collègues qui connaissent le territoire
Intégrer à l’équipe si possible un collaborateur qui est attaché à son territoire.
Exemple de Laurine dans la Piège : une collègue EDF R qui a plusieurs membres de sa familles agriculteurs dans la Piège. Elle connaît le territoire et certains acteurs et y a un attachement particulier. Elle a été ajoutée à l'équipe projet sur ce territoire.
Pour intégrer au mieux les collaborateurs de l’entreprise, ne pas hésiter à envoyer des messages dans les réseaux internes : ce sont les premières personnes ressources.
Visite en physique
Pour se rendre compte et s’ancré physiquement dans le territoire. Pour franchir une première étape avant d’aller rencontrer des acteurs, permet de “lancer la machine”.
Se répartir les tâches au sein de l’équipe projet
Qui fait quoi? Suivant les facilités et les intérêts de chacun. Comment est-ce qu’on organise notre temps suivant les dispos de chacun? Très important de placer des temps de travail “synchrone” ou en commun comme des rituels nécessaire au bon travail d’équipe.
Enregistrer et se partager l’information efficacement
Mettre en place un [[ système de connaissances ]] support du projet.
- Créer des fiches pour les 4 axes d’explorations du territoire.
- Créer une base de contacts en commun.
- Créer une base de documents en commun.
- Intégrer des compte rendus de réunions.
- Les comptes rendus des rencontres avec les acteurs locaux.
- Les synthèses de documents d’études antérieures.
Comment initier les premières rencontres avec les acteurs locaux ?
Découvrir les acteurs majeurs
Comme vu précédemment, ils sont accessible via les organigrammes politiques, LinkedIn, des groupes Facebook…
- Prendre les premiers RDV
Même si on ne sait pas tout du territoire ! C’est normal et c’est aussi à ça que servent les rdv avec les acteurs.
Donc il faut se lancer Le Principe du premier RDV est une rencontre d’ECOUTE : vous ne connaissez pas le territoire alors vous venez écouter ceux qui le connaissent pour le découvrir, sous tous les angles. Vous captez autant d’informations que vous pouvez pour venir nourrir votre compréhension du territoire et construire plus en détail votre [[ système de connaissances ]].
- Faciliter les rebonds vers de nouveaux acteurs. Les premiers RDV sont les premiers liens avec le territoire. Profitez de ces premières interactions pour demander d’autres contacts et ainsi ouvrir sur d’autres liens.
Quelques questions à poser
- Qui est-ce qu’on doit absolument rencontrer?
- Qui est pour vous un acteur majeur de votre territoire ? Qui est engagé ?
- Qui pourrait nous donner le plus d’information sur tout ce qu’il se passe sur le territoire ? Sur les besoins des différentes populations?
Penser à bien préparer le discours (éléments de langage surtout) et ces questions à poser.
Exemple avec l'équipe Pays de Fayence : lors d'un point, on s'est entraînés en vue de notre première prise de rdv par téléphone
Chaque profile d’acteur du territoire porte sa propre culture, son propre vocabulaire, ses propres objectifs et attentes : à vous de vous adapter au mieux à chaque profile pour faciliter le lien, la confiance et l’intérêt.
Est-ce que l’acteur à une vision plutôt MACRO ou MICRO du territoire ? Est-ce qu’il est plutôt CONCRET ou abstrait ?
Par exemple, un acteur politique élu de com-com n’a pas les mêmes codes et comportement qu’un agriculteur ou qu’un citoyen engagé dans une association.
Ne pas hésiter à prendre des RDV avec des acteurs qui semblent réfractaires à votre projet par défault! En effet, ils font partie intégrante du territoire et donc, il vont vous proposer un point de vue sur le territoire nécessaire à l’étude.
Durant cette étape, vous êtes juste en exploration, vous n’avez rien à proposer. C’est donc l’opportunité idéale pour tout écouter sans subir de jugement de la part de votre interlocuteur.
“Nous n’avons rien à “vendre” : nous sommes déjà simplement là pour écouter et comprendre avant de nous mêler de quoi que ce soit”. “Justement, notre démarche est faite pour respecter à 100% ce qu’il se passe déjà sur votre territoire !”
Quelle posture adopter ?
Écoute
Exactement à la manière d’un psychologue, d’un thérapeute, d’un coach… Tout commence par l’écoute et poser des questions : principe de dialectique.
Exemple pour guider la conversation :
“Nous avons cru comprendre qu’il y avait tels et tels enjeux sur votre territoire, qu’en pensez-vous ?” “Pouvez vous nous donner un maximum de détail sur votre territoire, de votre point de vue ?” “Nous avons vraiment besoin de votre regard sur le territoire et de votre expérience pour affiner notre lecture” “Qui est-ce qui pourrait compléter vos apports, avec un regard complémentaire voir différent ?”
Enlever sa casquette _de votre entreprise_
pour être un explorateur “global”.
Pendant l’exploration vous êtes simplement des “chercheurs” ou des “curieux” qui voulez tout comprendre et ne passer à côté de rien.
Ce n’est pas encore le moment de parler de ce que vous pouvez apporter (votre projet).
Il faut voir cette phase comme un diagnostic, une démarche pour détecter des “troues dans la raquette” du territoire, les besoins que vous pourriez adresser par la suite.
Support
Déjà réfléchir à ce qu’il est possible d’apporter au territoire, en se mettant à la place du territoire (empathie): essayez de voir le territoire comme un être vivant à part entière! Les différents points de vues, les différents acteurs sont comme les “organes” du territoire : vous avez besoin de tous les écouter pour comprendre ce qu’il se passe de manière complète et systémique.
Vous pouvez “sentir” quand vous commencez à bien connaître le territoire : s’il reste des zones de flous c’est que l’exploration n’est pas encore terminée !
Quels outils & ressources utiliser ?
[[ Recherche design terrain ]] [[ Cartographie de réseaux ]] Détecter les besoins & usages Construire un [[ système de connaissances ]]
Quelques points d’attentions sur cette phase
Prendre le temps de l’exploration avant d’initier les coopérations
Si vous essayez de vous rendre désirable à ce stade: suivant la logique d’approche territoriale, c’est trop tôt, vous êtes seulement en phase exploratoire et diagnostique. La phase d’exploration est une phase nécessairement neutre : rien à placer, rien à vendre et celui qui mène l’étude n’a pas d’intérêt autre que l’étude et la compréhension du territoire et de ses besoins réels. C’est une posture nécessaire pour rester dans l’écoute, dans l’ouverture et ne pas biaiser ou orienter les constats et les apprentissages. De plus, la phase exploratoire est aussi la première occasion de tisser les liens et de se mettre en coopération. Il est donc judicieux et primordial d’avancer pas à pas.
Je m’intéresse à l’autre, je l’écoute. Je lui fait comprendre que j’ai besoin de lui et qu’il a aussi besoin des autres pour bien adresser ses besoins et ceux du territoire. Je lui fait comprendre que je suis forcément de son côté car dans une approche par le territoire il n’y a pas d’opposition d’intérêt, tout est dans la recherche des croisements. Je travaille la relation pour qu’il puisse me faire confiance, d’humain à humain.
Dans l’exploration, sortir du projet qui a initié l’approche et donc les intérêts propres. La posture du chercheur ou de l’explorateur n’est pas la posture du commercial. Il cherche pour comprendre, il explore pour capter de l’information seulement dans l’intérêt de construire de la connaissance en commun. Il crée la confiance par le fait qu’il est sincèrement neutre dans un premier temps : il n’a rien à vendre, il est là pour collecter et apprendre. Seulement quand il y a confiance il peut y avoir une proposition des intérêts de l’explorateur qui change alors de posture. C’est à ce moment précis qu’on change de phase de travail, de l’exploration à la mise en coopération.
Voir 👉 [[ Initier les coopérations ]]
En synthèse : quels acquis à l’issue de cette phase ?
- la nécessaire connaissance du territoire : l’espace physique et les usages, le système d’acteurs, les besoins et enjeux et les services écosystémiques
- la visualisation claire et précise du territoire
- la cartographie devient un objet de travail commun et de co-construction du territoire
- la compréhension fine des réels besoins du territoire
- la compréhension fine des liens et impacts des enjeux entre-eux : une compréhension systémique et complexe du territoire
Exemples & cas d’études
4 catégories d’acteurs avaient été identifiées en amont par le GT de Terre & Lumière :
- Les exploitants agricoles
- Les collectivités territoriales
- Les syndicats et chambres d’agriculture
- Les acteurs économiques (comme les coopératives agricoles) qui peuvent constituer des partenaires distributeurs (allant “distribuer” notre offre autour d’eux)
1 exemple d’étude éco-systémique d’un territoire 👇
Exemple en Pays de Fayence :
Services d'approvisionnement :
- Filière agricole ⇒ alimentation locale, parfums
- Filière sylvicole ⇒ bois énergie
Services de régulation :
- Régulation des inondations (compétence GEMAPI de la CCPF): enjeux sur l'irrigation, le bon état des cours d'eau, les secteurs d'expansion des crues...
- Régulation des pathogènes/espèces invasives: espèces exotiques envahissantes? Nuisibles pour les cultures/Prédation pour les troupeaux (sangliers, loup,...)
- Régulation du climat: enjeux sécheresse, risque incendie (défense forestière grâce aux surfaces agricoles et pastoralisme), inondations, émission de CO2 (tout voiture dans la CC)...
Services socioculturels :
- Tourisme nature: randonnée, balade vtt/cheval, véloroute
- Tourisme gastronomique: producteurs locaux, marchés, vente en circuits courts...
- Agritourisme: cave, chambres d'hôtes, projets pédagogiques
- Paysages remarquables
Services de soutien :
- Grand cycle de l'eau: protection des ressources en eau, gestion des inondations...
- Cycle du carbone: forêt/prairie = puits de carbone
Exemples & cas d’études
Initier les coopérations
environ sur 4 mois
A ce stade, la posture et l’état d’esprit sont guidés par la nécessité d’engendrer des discussions qualitatives avec les acteurs du territoire. Forts de l’analyse collective via la phase d’exploration du terrtioire , il est temps de présenter aux différents acteurs vos apprentissages et d’imaginez ensemble, dans l’intérêt du territoire, les synergies possibles. Et si …?
Objectifs et éléments
Proposer des temps de rencontre
Maintenant que vous disposez d’une Cartographie des acteurs et d’un minimum de qualifications vous pouvez vous lancer dans la prise de RDV.
- Mais comment proposer et prendre des rdvs efficacement?
Identifier les besoins et enjeux du territoire et de ses acteurs
Durant ces rencontres vous allez pouvoir partager vos explorations, votre vision du territoire et de ses enjeux et besoins. Chaque acteur va venir compléter votre compréhension voir remettre en questions certaines hypothèses : et tant mieux ! Vous aurez ainsi une conscience de plus en plus fine, de sa diversité et donc de comment approcher ses parties pour répondre à leurs besoins et lever les freins. Par la multiplication des coopérations, vous multipliez les croisements des points de vues et des approches du territoire : vous êtes en train de créer une conscience plus complète du territoire qui sera riche et utile à tous !
Découvrir les synergies possibles entre acteurs
Via la cartographie des jeux d’acteurs que vous allez pouvoir continuer de compléter au fur et à mesure de vos rencontres, vous allez détecter de plus en plus finement :
- Les liens manquants entre les acteurs à activer : les rencontres à créer
- Les liens bloquants, fragiles, freins : des coopérations à installer et des relations à restaurer
- Les liens de causes et d’effet, entre les acteurs, entre les secteurs, entre les projets du territoire
Grâce à la cartographie qui vous offre une lecture visuelle de plus en plus complète du territoire, il va vous paraitre évident de faire se rencontrer certains acteurs, de mêler certains projets entre eux, par exemple les agriculteurs avec les associations de néo-ruraux ou les acteurs politiques avec les acteurs privés et économiques, etc…
Découvrir les jeux d’acteurs
Durant cette phase de rencontres, vous allez aussi découvrir les acteurs du territoire qui ne se connaissent pas mais aussi ceux qui ne veulent pas se connaitre ou qui ne veulent pas ou plus se voir ! Vous allez ainsi pouvoir qualifier les liens de votre cartographie:
- Lien actif / inactif
- Lien de coopération / d’opposition / de concurrence
Vous allez vous rendre compte des “jeux de relations” entre les acteurs:
- Jeux d’Egos
- Jeux de pouvoirs
- Jeux de concurrence économique et d’intérêt
- Jeux d’oppositions philosophiques
- Jeux de cultures - vision du monde, biais cognitifs, langages utilisés, etc.
Certains acteurs ne se connaissent pas et certains acteurs n’arrivent pas à se connaître car n’arrivant pas à communiquer. Vous portez une posture d’initiateur des coopérationset de facilitation des relations. Vous êtes à la bonne place pour proposer de traduire les langages et les points de culture ainsi qu’apporter un regard et une oreille neutre et extérieure.
Identifier les alliés au projet
(et plus largement les positionnements sociodynamiques, voir 👉 [[ Sociodynamique ]])
Les alliés représentent les coopérations évidentes et facile à créer. Même vision, langage commun, intention commune, rythme commun. En terme d’optimisation des efforts, c’est très important de commencer à tisser les coopérations avec des alliés, c’est plus rapide et ça permet de tisser un premier réseau proche. Ensuite, plus ce réseau va s’étendre, plus il deviendra rassurant pour des cercles plus éloignés : cela facilitera les coopérations qui aurait été plus difficiles à activer de premier abord.
Faire grandir le nombre d’alliés
voir la [[ Sociodynamique ]] et l’ [[ actionnement ]]
Plus vous avez d’alliés plus vous réduisez le nombre de réfractaires et d’opposants. Au début d’un projet en général la majorité des acteurs ne sont ni alliés ni opposants mais hésitants. Tout l’enjeu est là : il s’agit de les amener à s’engager en faveur du projet plutôt que de laisser les opposants les rallier à leur cause, ce qui se passe naturellement si l’on n’intervient pas dans le jeu naturel. Le fait d’étendre votre réseau va tisser des liens avec des acteurs hésitants ou appartenant à des réseaux opposants. Le message va passer et être traduit par des acteurs plus proches de ces réfractaires et donc plus rassurants pour eux que si le message venait de vous. Ces acteurs “sur le pont” faciliteront la mise en lien et la coopération avec les acteurs les plus éloignés de prime abord. Ainsi, plutôt que de chercher à argumenter et convaincre des réfractaires à un projet il est plus intéressant et économique en énergie de faire grandir le réseau d’alliés qui va permettre de créer les connexions naturellement avec des réseaux plus éloignés et donc ouvrir la démarche et l’approche à toute la diversité du territoire.
⚠️ ATTENTION : dans une démarche d’approche territoriale et d’initiation des coopérations il est contre productif de “fuir” les réfractaires ou de volontairement les “oublier”. Il vont forcément se manifester à un moment ultérieur du projet, parfois trop tard ! S’ils se manifestent tôt, ils seront alors à intégrer tôt dans la démarche de coopération. Il y a alors une posture d’ouverture et d’écoute à adopter nécessairement pour intégrer leur point de vue dans votre compréhension systémique du territoire.
Identifier le projet à co-construire
Le projet commun est fait des projets de chacun des types d’acteurs. Rendre concret ce projet demande donc un gros travail de synthèse et d’écriture. Le projet commun est une synergie des projets de chacun. C’est souvent une “raison d’être” commune, une “intention” partagée, une ambition pour le territoire qui vient lier tous les acteurs dans une réelle coopération sincère. C’est aussi un projet plus “macro” que les projets individuels
Exemple d’intentions communes
- Prendre soin du territoire
- Régénérer ou ressourcer le territoire
- Faire du territoire un territoire vivant et dynamique
Faire le point pour synthétiser son avancée et envisager clairement la suite par une stratégie commune
C’est le moment de s’assurer que l’écriture du projet commun est “incarnée” par tous les acteurs alliés dans le projet et permet d’intégrer les besoins de ceux qui ne sont pas encore dans ce “premier cercle”. En effet, il est nécessaire de considérer tout le monde pour permettre une approche territoriale systémique en “corps commun”.
Si l’écriture est validée, il y a compréhension et accord commun sur :
- L’intention du projet
- La vision moyen et long terme
- Les synergies entre les projets individuels qui permettent de mettre en action une dynamique commune, dans l’intérêt de tous et du territoire
A ce stade, ce n’est encore que de l’écriture pour soumettre votre lecture du projet de territoire la plus commune possible : c’est une proposition et aucunement un engagement des parties prenantes.
Nous sommes seulement à l’étape qui consiste à tisser les coopérations, à permettre à chacun de repérer les liens et d’avoir envie d’agir ensemble : co-construire le territoire !
Quelle méthode employer ?
Détection des liens à activer grâce à la [[ Sociodynamique ]]
Actionner les alliés
Pour qu’ils nous mettent en contact avec d’autres acteurs - Les premiers alliés sont le cercle 1 qui va permettre de tisser avec un cercle 2 et ainsi de suite. Pour qu’ils amènent d’autres acteurs à devenir alliés - En parlant au cercle 2 avec leur propre langage, vocabulaire, culture et compréhension du projet, il vont faciliter la mise en lien avec des acteurs plus éloignés du projet commun Pour qu’ils commencent à participer aux travaux avec l’équipe projet - c’est le temps d’initier l’envie de rentrer en co-construction d’un projet commun.
Mapping des jeux d’acteurs
C’est une [[ cartographie de réseaux ]] précise et utile pour acquérir une meilleure compréhension des jeux d’acteurs, par la visualisation.
Réfléchir en groupe aux différentes caractéristiques du projet
(synthèse des infos principales sur le territoire, personnes rencontrées, hypothèses à valider, stratégie et prochaines actions… voir la matrice des [[ 9 cases ]]).
Pour : faire le point, synthétiser son avancée et envisager clairement la suite de sa stratégie.
Avant d’activer la co-construction, il est nécessaire de s’assurer de l’alignement sincère de l’équipe projet sur son intention commune et sa compréhension du territoire.
- Est-ce qu’on dispose de toutes les informations pour lever la plupart des hypothèses ? Est-ce qu’on commence à “voir et ressentir” le territoire ?
- Est-ce qu’il faut continuer à explorer, rencontrer et tisser des liens ?
- Est-ce qu’on peut accéder à suffisamment d’alliés prêts à passer à l’action ?
Est-ce qu’on est conscient des réfractaires et d’une forme d’opposition ? Est-ce qu’on les intègre bien dans notre “corps” territoire?
Quelle posture adopter ?
Écoute
Toujours partir de l’expression des besoins de l’interlocuteur et l’inviter à parler surtout avec des questions ouvertes.
Se rendre “désirable” et “utile” au territoire
L’approche de recherche et exploratoire permet de faire remonter beaucoup de connaissances ce qui est très utile à tous les acteurs du territoire ce qui fai déjà de vous un acteur désirable en terme de la connaissance qu’il permet de construire et de mettre en commun. Il faut cela dit bien se présenter : le projet principal est de comprendre le territoire et de le faire grâce à vous et avec vous. Voici ce que nous venons proposer dans un premier temps seulement. Ensuite, s’il y a des acteurs qui ont besoin des apports d’une entreprise comme un acteur de l’énergie, vous pouvez alors indiquer que vous vous positionnez et comment.
Quand la confiance est installée et que tout le monde peut connaître les besoins de tout le monde il est normal d’installer les besoins de votre projet initial au même niveau que les besoins de tous les autres acteurs.
Il est possible qu’il y ait des territoires qui n’ont pas besoin, pour leur santé, d’un acteur énergie dans un premier temps. Cela dit, cette information remonte normalement dans les premières étapes d’explorations, lorsqu’on vient choisir les territoires à aborder.
Être désirable s’initie alors de 2 manières différentes: désirable pour la posture facilitateur et explorateur puis seulement pour ce que votre entreprise peut apporter en lien avec les besoins identifiés. C’est donc seulement après un phase 100% écoute et compréhension que vous commencez à vous positionner comme acteur à part entière.
Une question qui peut se poser alors: si on commence les relations seulement avec “bonjour on est entreprise X, on veut vous poser des questions et vous écouter.” Est-ce que les acteurs ne seraient pas plus méfiants?
Une réponse pourrait être de bien présenter la démarche: c’est un cadeau au territoire, on a choisi votre territoire, c’est une chance pour vous (et accessoirement c’est gratuit)
Être convaincu de la démarche que l’on porte
Revenir de manière régulière au pourquoi de la démarche en approche territoire, à l’intention initiale qui porte toute la vision du projet.
Le GT avait en amont pris du recul par rapport à leur métier chez EDF R : pourquoi travaillent-ils chez EDF R, quelles sont leurs motivations, leurs idéaux, que souhaitent-ils participer à accomplir, etc. ? Ils avaient abouti à une formulation de leur raison d'être : « Construire demain, valorisons ensemble les potentiels de votre territoire »
Vous parlez de valoriser ensemble les besoins de NOS territoires: pour s’intégrer totalement dans le territoire, au même niveau que les autres acteurs.
Être en mouvement
Ne pas attendre la réponse d’un acteur, continuer à prendre d’autres rdv. Idée du train en marche : les acteurs doivent comprendre que le train passe quoi qu’il arrive et que c’est à eux de voir s’il veulent monter maintenant, après ce sera trop tard. Donc montrer qu’on avance, avec ou sans ceux qui hésitent. Le mouvement vient des rebonds : si ça bloque d’un côté ça peut rebondir d’un autre avec une bonne question, une bonne demande. Viser la relation “Je + / Tu +” Ne pas se dévaloriser aux yeux de l’autre ni dévaloriser l’autre.
voir la ressource sur les différents types de relations.
Viser le “ET” plutôt que le “OU”
Dans une approche territoire comme dans toute démarche de coopération le ET remplace le OU : S’il y a OU c’est qu’il y a une question de plus à poser pour comprendre comment le convertir en ET et ainsi adresser les besoins des deux parties.
Garder le cap
Il peut arriver qu’un interlocuteur veuille que la démarche soit mise en place chez lui, sans attendre de co-construire quoi que ce soit. Il peut être tentant d’accepter, pour obtenir un résultat rapide et efficace, mais un résultat qui ne s’inscrit pas dans la démarche territoriale, ne répond pas aux enjeux du territoire et ne crée pas de lien entre ses habitants. Il faut donc savoir garder le cap et dire non tout en proposant une solution plus intégrée.
Aller plus vite à un moment donné, aller à la facilité risque souvent de créer des frictions et des ralentissements plus tard : valoriser l’avancée en pas à pas et en conscience des impacts de chaque actions sur les liens et relations avec d’autres parties et acteurs du territoire.
Voir l’outil sur la posture leader.
Quels outils & ressources utiliser ?
Apports de la coopération Apports de la Sociodynamique Apport de l’ Actionnement Apports de la posture en facilitation Apports de l’ intelligence collective Apports du design systémique Apports sur [[ Les types de relation ]] Apports sur [[ L’engagement ]] Outil des [[ 9 cases ]]
Quelques points d’attentions sur cette phase
Les groupes n’ont pas utilisés les objets de visualisations et de simulations : ils sont restés sur la discussion et beaucoup d’échanges à l’oral.
Aucun des groupes n'a utilisé une telle méthode. On a proposé d'utiliser Mactor mais c'est très chronophage.
Dans la Piège par exemple, au premier RDV de co-construction, il a été demandé à plusieurs reprises par tous les acteurs présents de disposer d’un objet type cartographie pour pouvoir visualiser le territoire, discuter autour et se reposer sur la visualisation pour imaginer les choses à faire en commun.
En synthèse : quels acquis à l’issue de cette phase ?
À l’issue de cette phase, le groupe projet porte une connaissance et une compréhension globale et relativement profonde du territoire, des jeux d’acteurs et de leurs enjeux. La diversité des rencontres a permis de faire émerger un projet “macro” de territoire, qui met en synergie les besoins de chacun et qui fédère : l’écoute et l’échange ont instauré une confiance qui facilite la décision d’une partie des hésitants à faire partie du projet. Finalement, c’est même de l’envie qui a été créée, l’envie de participer à un projet commun, qui sort des façons de faire habituelles et qui est porteur de sens pour le collectif.
« Quand est-ce que ça commence vraiment ?! »
Exemples & cas d’études
…
Activer la co-construction
environ sur 1 mois
Objectifs et éléments
Réaliser un premier atelier de co-construction
Symboliquement cet atelier est très important : il marque le lancement de cette nouvelle grande phase qui va être beaucoup plus concrète. Pour cet atelier, inviter les différents alliés avec le plus de diversité de profiles et d’intérêts possible pour faire en sorte d’avoir autour de la table une vision à 360° du territoire la plus complète possible. Pour les invitations, rappeler le pourquoi et le comment: pour le projet commun d’approche du territoire - pour traiter les enjeux propres de chaque acteur également. En facilitant les discussions entre les différents parties prenantes du territoire dans un temps commun de 2:00 max pour commencer.
Pour l’ordre du jour, rappeler les objectifs en sortie:
- les enjeux de tout le monde seront écoutés
- un plan d’action commun sera déterminé, prenant en compte les besoins de chaque partie
- l’écriture du projet commun sera partagée et enrichie
- des rôles de gouvernance seront partagés
Rentrer en coopération le mode projet
Jusqu’alors les liens de coopération n’était pas activés dans l’action; désormais, avec un début de plan d’action est de rôles pris, les différentes parties prenantes vont rentrer dans le “mode projet” en totale coopération:
- Respect des engagements de chacun
- Respect des intentions partagées et communes
- Respects des besoins des différentes parties prenantes et du territoire
Toutes les parties prenantes, dans le développement de leurs propres projets, vont le faire en conscience des autres en “prenant soin” de chacun.
Tout le monde est désormais une partie d’un même “corps” territoire commun.
La Co-construction en pas à pas
Durant la phase de co-construction, tous les acteurs du territoire rentrent vraiment dans un mode projet coopératif:
- Ils mettent en place une #gouvernance et installent des “rituels” de synchronisation et de mise à niveau en terme d’information des actions de chacun
- Ils mettent en place les rôles nécessaires au bon développement du projet de territoire
- Ils mettent en place les outils & ressources nécessaires au travail de chacun
les différentes ressources types:
- système d’information
- système numérique de gestion projet
- système de communication - en continue tenir informé l’extérieur du groupe projet de ce qu’il se passe, semaines après semaines
- système de Feedback - pour récolter en continue les retours, avis, apports d’autres acteurs qui ne sont pas encore actifs dans la gouvernance du projet - c’est notamment la cellule d’écoute nécessaire pour inclure les premiers réfractaires ou opposants
Avec toutes ces bases, le projet va pouvoir prendre son rythme et avancer : c’est [[ la démarche itérative ]] , en boucles et cycles, et au rythme spécifique du territoire (et de ses acteurs).
Structurer un groupe projet aux membres complémentaires
La complémentarité s’exprime dans les compétences, l’accès à certaines ressources et informations, l’accès à certains pouvoir de décision, etc… Chaque partie-prenante commence à bien connaître les autres et les synergies intéressantes à développer pour atteindre le plan d’action commun pour l’intérêt du territoire. S’il manque des personnes ou parties ressources, il est nécessaire de relancer une phase d’exploration et de tisser de nouvelles coopérations. Renforcer les alliés par les alliés déjà engagés.
Aligner les intentions et les objectifs
Est-ce que tout le monde est bien conscient des enjeux de chacun ? Est-ce que tout le monde est bien conscient des liens de causes à effets sur le territoire et des responsabilité de chacun ? Est-ce que tout le monde partage bien l’écriture commune du projet de territoire ? Est-ce que les intentions individuelles viennent rejoindre l’intention commune et la renforcer ? Est-ce que les objectifs sont bien clairs et partagés ? Est-ce que le plan d’action prend bien en compte les besoins de chacun, en terme d’actions et de délais ?
Faire émerger un projet clair et concret
Pour rentrer dans l’action, le groupe à besoin de pas à pas clairement définis et lisibles en contexte d’une stratégie commune. Il est donc très important de tenir la posture facilitation pour synthétiser et clarifier les éléments du projet :
- Clarifier les intentions
- Clarifier les objectifs et la stratégie
- Clarifier les liens et synergies entre le projet commun et les projets de chacun
- Clarifier les liens entre les prochains petits pas et la vision commune du projet de territoire
Répartir les rôles et les engagements
En lien avec la mise en place d’une #gouvernance chaque contributeur du projet du territoire est invité à prendre librement un ou plusieurs rôles nécessaires à la stratégie et aux objectifs définis ensemble. Si chaque rôle est porté, les premiers pas concrets peuvent se mettre en place et le mode projet est activé! Il est bienvenue d’avoir un rôle garant de la mise en place de la gouvernance.
Instaurer les bases d’une culture de l’agilité
Les actions projet réalisées en cycles deviennent une culture et une base de fonctionnement du projet : c’est une culture de projet agile qui se met en place. Cette culture va devenir de plus en plus naturelle et va pouvoir infuser dans la culture du territoire. Cette culture de l’agilité participe au soin du territoire et à sa régénération : elle apporte une base de résilience et un fonctionnement plus organique et vivant que le fonctionnement classique très solide, siloté et fait de toute la lourdeur de nos systèmes hiérarchiques.
Quelle méthode employer ?
Pour placer le premier atelier et activer la co-construction
Fixer une date pour le premier atelier et lancer les invitations même s’il y a encore des incertitudes. Permet également de sceller les engagements des participants.
Ordre du jour de l’invitations :
- objectifs de l’atelier
- durée (au moins estimative)
- travail préparatif au besoin
- date de réponse exigée
- donner envie en rappelant les apports pour les enjeux de chacun comme pour le territoire plus largement !
partager un modèle de mail type comme ressource
Choisir son rôle : animateur, acteur de la co-construction, les deux…? Une personne peut prendre la posture facilitation en assurant sa neutralité et le fait d’être au service du groupe sans intérêt propre à manifester. Un personne dans le rôle d’acteur du territoire, totalement fondu dans le groupe à la co-construction, portant ses propre intérêt à intégrer aux enjeux communs.
Prévoir le déroulé de l’atelier :
- Définir les objectifs de l’atelier
- S’assurer que tout le monde ait une compréhension partagée de la démarche
- Identifier les enjeux de chaque partie prenante
- Établir les modalités de la co-construction (Qu’entend-on par co-construction, quelles actions doivent être faites par qui et pour quand, quelle prochaine date de réunion)
- Définir les séquences principales permettant d’atteindre ces objectifs
- Définir les sous-séquences, leurs modalités d’animation et leur durée
Définir les premières actions communes
L’écriture commune du projet de territoire définit la vision long terme pour l’évolution du territoire à co-construire. Pour revenir au présent, le groupe décompose les différentes actions à mettre en place en les priorisant suivant les besoins de chacun et la stratégie et approche commune. De ces priorisations il est possible de déterminer les prochains petit pas à activer directement en sortie de réunion. Ces actions sont ensuite assignées aux différents rôles porteurs qui vont, en prenant le rôle, s’engager à remplir ces actions et à apporter les rétributions associées / partager les feedbacks positifs comme négatifs.
Instaurer les bases de la Co-construction Constituer une #gouvernance
Quelle posture adopter ?
Quels outils & ressources utiliser ?
Les apports du Design fiction pour aider le groupe à définir son intention commune, sa vision en passant par une projection du futur idéal et partagé du territoire.
Les apports du [[ Design thinking ]] pour la préparation et l’accompagnement de la démarche:
- Détection et adresser des opportunités en commun
- Résoudre des problématiques par les usages
- Intégrer de multi-enjeux et les mettre en perspective d’un projet collectif
[[ engagement ]] [[ actionnement ]]
Quelques points d’attentions sur cette phase
Dans la Piège, il manquait un objet concret comme la cartographie pour faciliter la projection des membres du groupe. Il manquait également quelques estimations chiffrées, quelques propositions de scénarios possible de co-construction à remettre en question. L’idée de cette phase n’est pas d’entrer formellement et directement dans le travail projet et la co-construction MAIS de mettre en place toutes les bases qui vont être nécessaires au bon déroulement et à la bonne dynamique sur le moyen terme. En sortie de cette activation, les bases doivent être en place pour le prochain RDV qui sera le premier RDV concret de travail en commun avec mise en place des premières actions et assignations aux rôles portés.
En synthèse : quels acquis à l’issue de cette phase ?
À l’issue de cette phase, la co-construction peut concrètement commencer car son cadre est fixé. Le groupe projet a été déterminé et celui-ci a :
- défini le projet commun de territoire
- clarifié les besoins et enjeux des parties-prenantes ainsi que leurs liens entre elles
- identifié les objectifs à atteindre et la stratégie de co-construction à mettre en œuvre
- décidé des outils et ressources à mobiliser
- défini la gouvernance du projet
A la fin du premier atelier de co-construction, chacun repart avec les idées claires sur son rôle au sein du groupe et sur la prochaine action qu’il doit mettre en œuvre avant la prochaine réunion, qui a été elle aussi directement fixée, pour assurer un rythme et une dynamique.
Exemples & cas d’études
Dans la Piège, la gouvernance partagée était très importante pour le président des com-com (et maire) - Il a donc pris le rôle de mise en place de la gouvernance dès le premier RDV de co-construction.
“C’était très important pour lui d’avoir une bonne définition de la gouvernance, ouverte, démocratique et inclusive.”
Positionnement des autres acteurs sur le sujet de la gouvernance :
- Les syndicats pourront être supports mais ne seront pas acteurs
- Les membres présents étaient principalement en attente de “concret”, c’est à dire de pouvoir visualiser et travailler ensemble sur une carte pour comprendre combien en taille, ou/et combien en économie crée - besoin de compter et de comprendre le deal envisagé
- Est-ce que alors ils seront prêts à prendre des rôle de eux-même ou à comprendre l’intérêt d’une gouvernance projet ? A voir quel [[ actionnement ]] sera possible…
Basculer en mode projet
environ sur 1 mois
Suite à la phase d’activation de la co-construction, le projet commun commence à se dessiner mais encore seulement sur le papier. La complexité du territoire est plus en conscience de tous les acteurs : il est possible d’appréhender le territoire et de se rendre compte des impacts des choix sur d’autres parties de ce système commun. La visualisation du territoire est partagée avec une partie de ses acteurs, les alliés, qui vont être les premiers engagés dans la dynamique du projet commun de territoire. Le projet commun est en première écriture collective : les intentions, les envies, les enjeux sont partagés et les premières actions peuvent se déclencher !
Il faut maintenant concrètement se lancer dans le projet ! Il faut se réunir et préciser les premières actions, les affecter aux différents rôles, ajuster la gouvernance, les priorités et les délais par rapport à une base de stratégie commune, suivant l’écriture du projet de territoire.
Objectifs et éléments
Croiser les intérêts des acteurs du territoire
Chaque allié connaît maintenant ses intérêts et le lien avec les intérêts et enjeux des autres : ils sont conscients de l’approche systémique à avoir sur le territoire pour agir dans l’intérêt du territoire en même temps que leurs intérêts propres. La question qui se pose à ce stade : comment faire en sorte que nos actions et nos projets individuels profitent à nos intérêts propres tout en profitant au projet commun du territoire ?
Répondre aux besoins réels du territoire
Les besoins réels du territoire sont au croisement des besoins de chacun : c’est une approche complexe mais nécessaire pour tenir un projet commun et des actions en équilibre et à toutes les échelles. Impossible de déterminer un grand plan d’action sur le long terme : l’approche territoriale évolue de petit pas en petits pas.
Comment faire plus spécifiquement pour des projets fonciers conséquents ? Comment construire un projet foncier autrement pour respecter cette nécessité des petits pas et impliquer les besoins de tous les acteurs à chaque évolutions du projet commun ?
Quelle méthode employer ?
Réorientation & ré-alignement des équipes projet et des projets entre eux
Via les rituels de synchronisations, les acteurs au fil du temps s’assurent que le projet garde son cap, tient la même intention commune, respecte les premières écritures et la raison d’être. Si ce n’est pas le cas, il est prévu dans la gouvernance des rituels pour mettre à jour les fondations du projet, toujours en respectant les bases de la coopérations et de la co-construction. Ces rituels permettent dans leur forme et dans leur fond de s’assurer semaine après semaine que l’engagement des acteurs est toujours au même niveau et que la dynamique est toujours partagée. C’est comme arroser un jardin collectif.
Il est donc très important de tenir la posture facilitation pour, en continu, synthétiser, clarifier et réécrire les éléments du projet :
- Réviser et clarifier les intentions
- Réviser et clarifier les objectifs et la stratégie
- Réviser et clarifier les liens et synergies entre le projet commun et les projets de chacun
- Réviser et clarifier les liens entre les prochains petits pas et la vision commune du projet de territoire
Durant tout le développement du projet de territoire, chaque partie prenante doit pouvoir lire clairement le pourquoi et le comment de ce qu’il se passe et de ce qu’il va se passer pour ne pas perdre l’engagement et la cohérence de la démarche. Nécessaire également pour que la communication autour du projet soit claire à l’extérieur et juste : pour éviter de créer des réfractaires juste par mauvaise information !
les potins et bruits de couloirs existent surtout lorsque l’information claire de ce qu’il se passe vraiment n’est pas accessible: sans information les humains ont besoin de créer leur propre version et si ça vient d’une frustration il y a un risque de créer une information réfractaire.
C’est avec un projet clair, clairement communicable et commiuniqué que le groupe pourra s’agrandir et que des passifs pourront devenir acteur du projet! Ensuite viendront les réfractaires.
Co-apprentissage en continu, partage des retours d’expérimentations
Bonnes pratiques pour fournir le système d’information Le travail et les apprentissages des uns vient enrichir le commun de connaissances apportant ainsi des ressources aux autres acteurs du projet.
C’est une démarche de “Territoire apprenant”
Validation des apports des différents projets pour le territoire & les intérêts des différentes parties prenantes
Durant le pas à pas de développement des projets formant le projet commun du territoire il y a des temps “rituels” d’écoute et de récolte des feedbacks quant à la bonne orientation des actions en cours ou s’il y a nécessité de réviser certaines actions, de réorienter le cap, etc.
Comme quand le jardinier vient observer son jardin et découvre s’il doit agir sur certaines zones et comment. La démarche de co-construction est une démarche d’actions coopératives mais aussi une démarche d’observation et d’écoute en continu. Chaque information peut inviter à réorienter des actions avant qu’il ne soit trop tard Cette “culture” permet de développer une réelle agilité et résilience du projet de territoire.
Mettre en œuvre la démarche itérative
Les actions définies en décomposant en étapes le projet long terme sont attribuées aux différents rôles. Chacun s’engage à :
- Faire les actions qui lui sont assignées
- Partager l’information à tous que c’est fait (ou pas et pourquoi)
- Partager s’il y a des feedbacks récoltés pendant la mise en place de l’action
- Des problèmes, des frictions Des bons retours, des avis positifs et encourageants
- Récolter les apports des autres rôles et engager les étapes suivantes, en temps et en heure par rapport aux premiers pas des autres et aux informations récoltées
C’est [[ la démarche itérative ]] en action : à chaque petite étape, il y a remise au commun et réajustement si nécessaire. C’est aller moins vite mais plus loin ensemble. C’est éviter d’accumuler des erreurs qui vont mener dans le mur. C’est garder le cap fixé par l’écriture du projet commun en accord avec les intentions du projet et de chacun.
Conduire l’évolution d’un projet co-construit en toute agilité
S’il y a progression en itérations, réajustements au fil des actions, réorientations quand nécessaire suivant ce qui est capté comme retours du territoire, il y a projet de territoire dynamique, agile et vivant. Au fur et à mesure du développement du projet de territoire, des alliés vont permettre d’intégrer de nouveaux acteurs qui vont eux-mêmes devenir des alliés et apporter leur projet au projet commun. Ces nouveaux apports vont permettre d’avoir un projet de territoire encore plus complet bien que plus complexe. C’est grâce à la conduite agile et résiliente en pas à pas du projet de territoire qu’il est possible d’avancer en acceptant une complexité grandissante. L’évolution du projet de territoire en co-construction fait directement évoluer le territoire et tous les acteurs du territoire, même ceux qui ne sont pas engagés dans la dynamique. Dans une approche systémique, toute action sur un système touche toutes les parties du système, rien n’est isolé, tout est lié.
Quelle posture adopter ?
Design thinking facilitation Management de projet agile Leadership de la complexité
Quels outils & ressources utiliser ?
Apports du #design systémique et des théories des systèmes complexes Utiliser le prototype projet
[[ la démarche itérative ]]
Quelques points d’attentions sur cette phase
Nous sommes en dehors du cadre d’expérience de EDFR : c’est la prochaine étape à mettre en place !
Les informations sont donc basées sur d’autres cas d’études et d’autres projets : il va falloir lancer ces premiers cycles sur les territoires en expérience pour valider cette partie du guide
En synthèse : quels acquis à l’issue de cette phase?
Exemples & cas d’études
- Bresse Vallons
Valider le premier cycle de co-construction
environ sur 2 mois
Objectifs et éléments
Produire un nouvel état des lieux du territoire
quels sont déjà les impacts des actions de l’expérimentation sur le territoire ? Est-ce que le système a déjà bougé ou pas ?
Produire un état des lieux par rapport aux objectifs stratégiques initiaux des parties prenantes
Go ou no Go sur le lancement d’un deuxième cycle
L’entrée en phase 2, nouveau cycle, marque un GO sur la continuité du territoire, pour aller plus loin et continuer la co-construction. S’il y a validation, il y a GO également sur l’intégration des apprentissages dans le guide commun d’approche territoriale ici présent ce qui permet de faire évoluer le guide au fur et à mesure des développements des territoires pour en continu, le mettre à jour, l’ajuster et le fournir en exemples, en nouvelles ressources, outils, méthodes, etc…
Quelle méthode employer ?
Faire un état des lieux en Co-construction Choisir en amont Les indicateurs qui permettront d’évaluer la démarche.
- définir des KPIs
- définir des OKRs
Évaluer l’approche régénérative (Ouverture sur ces sujets qui n’ont pas été abordés mais qui sont importants : En conditions idéales, on devrait faire…) - passer au prismes des 4 dimensions de l’approche design:
- désirable?
- viable?
- faisable?
- régénérarif?
Quelle posture adopter ?
…
Quels outils & ressources utiliser ?
Apports du #design systémique Apports du #design régénératif Apports du [[ business design ]] Apports de la documentation & [[ système de connaissances ]]
Quelques points d’attentions sur cette phase
…
En synthèse : quels acquis à l’issue de cette phase ?
…
Exemples & cas d’études
…
Mettre à jour le guide d’essaimage
environ tous les 6 mois
Objectifs et éléments
Normaliser les apprentissages des territoires en expérimentation Normaliser la phase exploratoire Créer un « guide » narratif et médias pour permettre l’essaimage sur d’autres territoires Créer un guide d’essaimage (recommandation) Mettre en place un comité de révision régulier de ce guide suivant le développement d’autres territoires Faire évoluer un guide au fil des expérimentations
S’assurer de la bonne conduite des essaimages
Quelle méthode employer ?
…
Quelle posture adopter ?
Les apports du mentorat
Quels outils & ressources utiliser ?
Les apports du #storytelling Les apports de la documentation Les apports du Design graphique
Quelques points d’attentions sur cette phase
En synthèse : quels acquis à l’issue de cette phase ?
Exemples & cas d’études
…
Conclusion & remerciements
Vision philosophique de l’approche
Co-construire le monde de demain
Ouverture sur le livre plus complet de Fabrice Liut
Les apports & cas d’étude de Neoz conseil
Design régénératif Biomimétisme et bio-inspiration
Annexes & ressources
coopération
- 3 à 5 slides GT de février
L’approche doit être systémique (s’intéressant à un système plutôt qu’à une somme d’individus ou de projets) et prendre en compte les interactions entre les acteurs. L’un des prérequis à la coopération porte sur la prise de conscience que chaque interaction est une source de dilemme. Interagir, c’est accepter de déléguer à un autre une partie des décisions qui vont avoir de l’influence sur son propre destin. Un acteur n’accepte de coopérer que s’il a l’espoir d’une attitude coopérative en retour. Toute interaction génère simultanément trois sentiments d’intensité variable :
- une « peur » de la non-coopération de l’autre acteur, de sa trahison
- un « attrait » pour la coopération mutuelle qui permettrait d’atteindre les résultats positifs d’une interaction réussie
- une « tentation » d’utiliser la coopération de l’autre acteur pour son propre profit La situation est favorable à la coopération si les attraits sont majoritaires par rapports aux peurs et tentations.
Le champ des acteurs vers qui se tourner est souvent bien plus vaste que ce que l’on croit et il faut faire l’effort d’élargir sa vision.
Il est nécessaire de bien faire la différence entre “coopération” et “collaboration”
La collaboration implique un lien qui s’est tissé entre 2 parties par intérêt
Comme il y a intérêt, il y a des règles et très souvent contractualisation légale pour marquer un engagement Une collaboration peut impliquer de se lier pour se renforcer dans un contexte concurrentiel : il reste donc des opposants éventuels La collaboration recherche la complémentarité pour atteindre un but fixé mêlant les intérêts individuels
La coopération “émerge” plus naturellement et va plus en profondeur que les intérêts individuels
C’est un mode de fonctionnement essentiel : s’il y a coopération il n’y a alors plus de concurrence possible Il est possible d’entrer en coopération avec n’importe qui : si l’on recherche la coopération on recherche à FAIRE et vivre ensemble Il y a sortie du mode de fonctionnement d’opposition et de concurrence : on rentre dans un autre paradigme plus complexe qui recherche les synergies et la symbiose La coopération recherche la diversité car elle sait que la différence va venir enrichir les différents parties Quand on parle de symbiose c’est que la coopération cherche à effacer la séparation entre les parties : en réalité nous sommes tous un même partie complexe
Nous sommes tous des parties d’un même territoire. Comme un “corps” vivant, nous évoluons en symbiose, comme les organes du système humain
Comment créer la coopération ?
Observer, rencontrer, écouter Respecter la différence, chercher les dissonances comme des enrichissements communs Convertir la discussion en conversation S’il y a concurrence c’est qu’on connait pas encore assez nos différences à valoriser comme des complémentarités Recherche l’entre-aide plutôt que les accords d’intérêts
Créer la confiance naturellement et humainement plutôt que administrativement et légalement
La coopération est nécessaire pour entrer en co-construction La co-construction n’est pas possible dans un contexte de collaboration
posture facilitateur
Le Facilitateur est le garant de la coopération Il crée l’environnement de travail propice Il invite à l’écoute Il invite à la prise de parole Il crée un programme d’atelier en amont qui va faciliter la progression vers un objectif définit par le groupe en amont Il fait respecter les différentes phases et timing Il respecte et prend soin de l’énergie des participants à l’atelier Il favorise l’émergence de l’ intelligence collective dans un travail de groupe Il pose les questions nécessaires pour tisser le lien des réflexions en groupe Il aide à synthétiser des échanges riches et détaillés Il aide à maintenir tout le monde au même niveau d’information Il aide à maintenir tout le monde au même niveau de détail et de complexité dans les échanges Il aide à créer un langage commun et un vocabulaire partagé Il apporte sa boîte à outil de facilitation Des outils pour créer la connexion entre les participants Des outils pour poser les bonnes questions Des outils pour faire émerger des idées nouvelles Des outils pour synthétiser, structurer et conceptualiser Des outils pour rendre visuel un projet ou une problématique comme la [[ Cartographie de réseaux ]] par exemple ou la facilitation graphique
Quelques tips de facilitation
Tenir la synthèse des échanges Inviter à travailler en individuel (diverger) Inviter à regrouper (converger) Favoriser les introvertis comme les extravertis
A good listener is one who helps us overhear ourselves.
!((8db5bd1d-32a3-4d34-a82a-8856714533e3))
intelligence collective
Différentes formes d’intelligence collective Les différentes formes d’intelligence collective Les différentes formes de développement de l’intelligence collective Comparaison des formes d’intelligence collective : tribale, pyramidale et holomidale https://www.valeureux.org/blog/2016/03/31/comparaison-des-formes-dintelligence-collective-tribale-pyramidale-et-holomidale/
“Si ce n’est pas collaboratif, il y a un risque que ça ne soit pas intelligent” Pierre Lévy nous donne son avis sur ce point : « La masse n’a pas toujours raison, surtout s’il s’agit d’une masse moutonnière et conformiste qui ne remet rien en question. C’est pourquoi le projet de l’intelligence collective consiste précisément à valoriser toute la diversité des connaissances, des compétences et des idées qui se trouvent dans une collectivité et à organiser cette diversité en un dialogue créatif et productif. La culture de l’intelligence collective travaille à établir de manière douce et pacifique un « multilogue » ouvert, qui est préférable aussi bien au cloisonnement et à l’isolement des intelligences, qu’à l’uniformité bien pensante. » Via le croisement de différents modèles de pensée, L’intelligence collective génère de nouvelles connaissances et donc de l’innovation. Lien avec les superorganismes Les superorganismes sont importants en cybernétique et notamment en biocybernétique. En effet, un superorganisme peut être considéré comme une forme d’ #intelligence collective , un système dans lequel des individus avec une intelligence et des informations limitées sont capables de mettre en commun leurs ressources pour accomplir un objectif au-delà des capacités individuelles. !((4a64cc05-ac54-4c47-a178-1380c45b56e6)) Design systémique Cette approche est à la rencontre du Design thinking et du domaine de la Complexité La pensée systémique est là pour “lire” et appréhender nos systèmes complexes. Plutôt que d’agir sur des effets à des causes plus profondes, créant ainsi d’autres causes à d’autres problèmes complexifiant encore plus les systèmes, il convient de se poser et d’observer pour “représenter” et interpréter.
Petite présentation de la logique systémique.
Tout est système Tout est liens & relations Changer 1% d’un système peut tout changer La représentation graphique d’un système complexe permet la visualisation, comme pour une [[ Cartographie de réseaux ]]
Le Design systémique
Modéliser les systèmes complexes Se poser les bonnes questions en ateliers Mêler les modèles de pensée & expertises Faire émerger les priorités d’actions Lancer des démarches itératives locales en conscience globale
Le Design systémique permet alors d’appréhender la complexité avec la force de l’ intelligence collective d’un groupe travaillant autour d’une visualisation commune en partant de cet outil commun, le groupe va pouvoir lancer des “scénarios” pour tester le système et venir simuler (ou prototyper) des améliorations qui vont ensuite pouvoir rentrer dans un cahier des charges Quand on parle d’approche territoriale on voit le territoire comme un système complexe qu’on peut modéliser et ainsi étudier visuellement avec un groupe en coopération Ce travail permet de réellement développer une approche complète du territoire, impliquant les différents enjeux et respectant les liens et relations entre les différentes parties du système !((7c196b40-c0bc-41b1-9385-37d6b6b5a4f9)) Co-construction
- 7slides (GT février)
- Plusieurs apports lors des points de synchro : à retrouver dans les CR Notion
gouvernance projet
La gouvernance permet de répartir les rôles et les responsabilités des différents contributeurs Différents modèles peuvent se mettre en place, je partagerais ici une inspiration du modèle Holacratique qui est un modèle adapté pour structurer une gouvernance horizontale et partagée qui est adaptée à une démarche de co-construction en coopération L’organisation projet est en cercle et non pas hiérarchique Chaque cercle correspond à différentes dimensions du projet : gestion interne, gestion des ressources, gestion projet, définition des règles de contribution et de coopération, suivi des relations, communication, commercial, marketing, etc. Tout ce qui est en cercle était avant pensé en secteurs - L’avantage du fonctionnement en cercle est de sortir des silos car l’information circule entre les cercles via des rôles porteurs Dans chaque cercle il y a des rôles qui sont portés sur volontariat. Pas de fiche de poste mais des engagements suivant le rôle porté Si la personne ne veut plus porter le rôle elle a la responsabilité de trouver un remplaçant Pour qu’il soit possible de voir évoluer les contributeurs et que l’information soit au même niveau pour tout le monde, il y a différents moyens en place : Mise en place de réunions qui sont des rituels réguliers toutes les semaines pour se synchroniser entre rôles d’un même cercle et entre cercles Ces rituels sont documentés par des “secrétaires” qui ont la responsabilité de rendre accessible l’information du rituel aux autres membres de toute l’organisation L’information est toujours accessible à tous en toute transparence. Tout le monde est au même niveau en terme de “lecture” de ce qu’il se passe et en terme d’accès à la connaissance de l’organisation La démarche itérative
Les différentes étapes de la démarche itérative
Définir une intention de projet Définir des objectifs Définir une stratégie pour y aller Définir des actions à mettre en place Prioriser les actions et temporaliser Mettre en place les premières actions, les premiers petits pas (PPP) La mise en place de ces actions, portées par des rôles marque la fin d’un premier cycle
2ème cycle
Constat et rendu des PPP Est-ce en accord avec la stratégie et toujours aligné avec l’intention du projet Si oui continuer, sinon réorienter Définir les prochaines actions à mettre en place Prioriser les actions et temporaliser Mettre en place les premières actions, les premiers petits pas (PPP)
Les cycles suivants
La démarche itérative n’a pas de fin : c’est un processus en constant renouvellement et réorientation, qui s’adapte et s’ajuste suivant les évolutions des contributeurs, des priorités, des contraintes, de la stratégie et des intentions Recherche design terrain Ce type de recherche design mêle des apports des Démarche anthropologique comme ethnographiques ainsi que des interviews des populations par rapport à leurs usages, leurs habitudes et leurs besoins La recherche design croise les 4 dimensions Recherche du besoin réel, suivant la population étudiée Recherche pour comprendre les systèmes économiques en place, les enjeux économiques Recherche pour comprendre les enjeux écologiques, sociaux et les repères de liens et d’impacts entre les différents systèmes du territoire Recherche sur le croisement entre économie, écologie, politique locale et globale, socio-dynamique, etc… Recherche en terme de faisabilité sur le territoire : étude des ressources en présence, les points d’autonomie et de dépendances etc… Designer l’infrastructure Combien de MW Sur quelles superficies quelles critères environnementaux et de biodiversité Sociodynamique !((f6519d79-8a36-4fef-8685-2d4080aae7b8))
- 3 slides (GT décembre)
- Qq compléments méthodo écrits sur Notion
- 1 exemple envoyé par mail
actionnement
- 3 slides (CR GT décembre) https://drive.google.com/file/d/1_uhQLjAjVPgv-WBmOUqGx3S5cezj1cQ8/view
- Est-ce qu’on met la méthode de rédaction de mail IMPEC ? !((9d445dce-55e7-4d20-9967-f9397520d36e))
Les types de relation
- Schéma Je + / Tu +, etc. !((9ac3db47-f733-4c5f-870e-4649cee12d0c)) L’engagement Pour qu’une personne soit engagée dans une action, il faut :
- Que cette action ait un coût pour elle (pas forcément financier)
-
Qu’elle ait la possibilité de dire oui ou de dire non (liberté)
- Qu’elle prenne la décision de passer à l’action.
système d’information
Très proche de la logique d’un système d’information mais moins orienté sur la data et la gestion projet, plus sur l’organisation de la connaissance Il est nécessaire de mettre en place ce genre de système pour garder un historique complet de toutes les évolutions et actions du projet Egalement nécessaire pour rapidement et facilement accéder à de l’information, retrouver un contact, accéder à de la connaissance nécessaire pour bien appréhender un RDV futur ou comprendre la problématique d’un acteur Construire le système sur l’application Notion https://www.notion.so Il est possible d’utiliser tout un tas d’application numériques, ici c’est Notion qui est conseillé car c’est à la fois un outil de prise de note et de gestion de projets Possible de créer des documents partagés Possible de créer des feuilles de routes, des tâches, d’assigner des projets, donner des timings Système de notification pour aider à la gestion projet Il est possible de créer des liens entre les documents, à la manière d’un site internet. Il est également possible d’intégrer des pages dans des pages, permettant de structurer des documents complexes Il est possible de créer directement des bases de données dans des documents et donc plus besoin de naviguer entre des docs et des tableurs, tout se retrouve au même endroit dans la même application Quelques autres outils adaptés Roam Research Google Workspace Evernote - Bearnote
Quelques exemples de systèmes de connaissance
Jardin numérique de Fabrice Liut Wiki des archipels Le système de connaissance Notion de l’expérimentation Edf R Espace de la Piège
Posture de leader
Le leader, c’est celui qui ouvre et montre la voie, qui embarque avec lui tous les autres et les fait grandir. Le leader se sait leader : il a conscience qu’il est à la tête de son domaine, et il l’assume. Il a confiance en ce qu’il fait et pour cause il se concentre sur ce qui va au lieu de se focaliser sur ce qui se passe mal. Si quelqu’un ne veut pas de sa proposition, il ne s’en formalise pas et va trouver quelqu’un d’autre.
Cartographie de réseaux
Principes de la cartographie ou “mapping” Permet de visualiser à plat un système du territoire Système d’acteurs Système d’enjeux Système des services du territoire Permet de visualiser les liens et les relations entre les différents éléments d’un même système mais aussi les causes et effets entre plusieurs systèmes L’impact des enjeux politiques sur le développement du foncier L’impact de la mise en place de certains services sur la géographie du territoire voir sur sa “biologie” D’autres exemples ? Outils pour cartographier Stemic D’autres outils de “mind-mapping” Outils de tableaux blancs numériques comme http://miro.com Quelques exemples visuels !((8e2490bb-38ff-4e5b-866b-2b3bf610bc06)) Dialectique Origine de la Grèce antique, pratique de Socrate comme “science de poser les bonnes questions” pour faire émerger une compréhension plus large d’une problématique, d’un sujet d’étude etc… caneva 9 cases Développer du contenu…
guidebook - #tonotion - En cours d’écriture
Merci de votre lecture, vous pouvez me contacter sur liut.me
Notes mentioning this note
Il n'y a pas de notes en lien avec cette note.